La gravatologie qu'est-ce ?

Jacques Siron

Une conférence musicale performative décalée

Discours, voix, sons, mots,
fragments de phrases, assonances,
langues imaginaires, non-sens,
mélodies, chant, rythmes, percussion,
gestes légèrement jubilatoires, mouvements,
regards, situations,
silences, suspensions,
dérapages, insistances, zigzags.

Avec le sérieux de l’humour et le salutaire grain de sable qui fait grincer les machines à raconter.

La découverte insolite de Profesor Sánchez

Une des performances-conférences fait appel à Profesor Sánchez de la Universidad Libre de Cuernavaca, Mexico, grand gravatologue disciple de Annabell Bienenmayer, la fondatrice de la gravatologie.

Profesor Sánchez est en télécommunication en direct depuis son laboratoire mexicain grâce à des télécommandes virtuelles, des écrans virtuels, des écouteurs virtuels et des ordinateurs virtuels.

Profesor Sánchez décrit sa dernière invention, la machine à brûler les gravats. Cette machine fonctionne avec des ondes gravatomagnétiques captées dans un dispositif sonore alimenté par les émotions primordiales. Ainsi, les énergies sonores de la gravajoie, de la gravatristesse, du gravadégoût, de la gravapeur, de la gravacolère et de la gravasurprise se dégradent en hautes chaleurs dans les couloirs centraux de la machine.

Dirigées dans des tubulures ignifugées, ces énergies sonores boutent le feu aux molécules des gravats. Le gravat ultra chaud va fondre, et cette fondue dégage des gravats de bruits, de mots, de sons, de chuchotements et d’explosions.